Les Raen "originels"

Dans certains coins de la steppe, l'origine des Raen, ces frères à écailles blanches, n'a pas été oubliée, et quelques tribus Xaela, comme les Oronir, continuent de narrer aux nouvelles générations la légende d'Azim et de Nhaama : la guerre incessante entre ces deux divinités à la fois antagonistes et amants, est la source même de la naissance du premier Raen, enfant d'Azim, et de la première Xaela, enfant de Nhaama.


L'Histoire de la race « Ao Ra » nous fait découvrir que bon nombre de Raen ont décidé de fuir la dure vie de la steppe, troquant leur orgueil, pourtant caractéristique de la race, dans l'idée de se soumettre aux Domiens. Effectivement, les Raen réfugiés à Doma ne sont aujourd'hui que des serviteurs, principalement. Rares sont ceux ayant acquis un statut un peu moins avilissant pour un peuple autrefois si fier, qui par son choix s'est attiré le mépris de ses frères à écailles noires.


Cependant, l'Histoire n'est pas aussi fermée et catégorique. Si "une majorité" a souhaité adopter le calme et la facilité en Doma, au détriment de sa liberté, cela laisse supposer qu'une infime partie de la population raenne a refusé cette option et subsisterait donc sur leurs terres originelles.




L'idée de développer cet aspect des derniers Raen "originels" m'est venue de par l'évolution de mon personnage dans le jeu. Pour faire court, son arrivée en Eorzéa a été marquée par sa rencontre avec Hiei Buduga, un jeune Xaela encore imprégné des traditions de son peuple. Un véritable coup de foudre réciproque.


Mon personnage a pu découvrir les origines de son ethnie grâce à Hiei. Dès lors, un déclic chez mon Ao Ra aux écailles blanches : le mode de vie domien n'était qu'un leurre, et le symbole de l'asservissement des Raen. Le désir de renouer avec ses origines, de retrouver la grandeur oubliée de son ethnie, devint un rêve auquel Haruka s'est accroché. Le Xaela avait ravivé le feu de la mémoire séculaire.


Cette lubie peut tout aussi bien susciter la surprise et l'attrait, qu'inspirer le désintérêt ou l'idée de plagiat avec le lore Xaela. C'est pourquoi je prends d'extrêmes précautions en endossant la responsabilité de cette branche du RP que j'assume totalement.


En étudiant les diverses régions évoquées par le lore de FINAL FANTASY X|V, il semble plus probable que les derniers Raen originels se situent à l'ouest de la steppe centrale, donc dans le Désert de Nhaama. Cela pourrait expliquer cet exode passé de la majorité raenne pour fuir la vie du désert, plus hostile encore que ne l'est la vie dans la steppe, pourtant déjà rude et éprouvante.


L'idée n'est pas de faire un simple plagiat, mais il faut garder à l'esprit que Raen et Xaela sont deux peuples liés par un couple divin : leurs origines sont donc communes, leur mode de vie et leurs traditions aussi.

Ainsi, de même que l'Empire Mongol a librement inspiré les développeurs du jeu pour le lore Xaela, on peut calquer le lore Raen sur l'Empire Göktürk. Après tous les deux peuples, à la fois semblables et différents, se côtoyaient au même titre que nos deux ethnies aorannes.

Un peu d'Histoire a écrit:

Quelle était la relation entre les Mongols et les Göktürk ?

Tout d'abord, Mongols et Göktürk ont vécu ensemble pendant très longtemps. Durant le règne de l'Empire Xiongnu, Mongols et Göktürk n'étaient pas encore divisés. L'Est et le Nord de Xiongnu étaient habités par les Mongols, et la Mongolie actuelle était habitée par les Göktürk.

Ce n'est pas sans rappeler à la fois les rapports des deux ethnies à l'époque où ils vivaient ensemble, et la répartition géographique entre Xaela et Raen, clairement inspirée de celles des Mongols et des Göktürk.


L'on peut donc supposer :
• une langue commune qui connaît aujourd'hui des spécificités propres à chacun des deux peuples
• des traditions communes qui, avec le temps, peuvent présenter de sensibles variations entre les deux peuples
• des croyances communes, mais dont l'absence de trace écrite engendre des regards différents (pas seulement entre les deux peuples, mais également entre chaque tribu les constituant)
• des ressources radicalement éloignées (steppes et désert n'apportant pas la même matière première)
• des habitations réadaptées (les Raens ont certainement abandonné les yourtes au profits de tentes, plus légères, comme certains Bédouins encore nomades au Moyen-Orient)




Si à l'époque, Xaela et Raen devaient compter à peu près le même nombre de tribus, il est évident que l'exode massif des Ao Ra aux écailles blanches fait d'eux aujourd'hui une minorité extrêmement rare et compliquée à trouver.


C'est pourquoi je ne développerai pour le moment que les trois dernières tribus de Raen, laissant volontairement dans l'oubli celles qui ont disparu avec l'exode ou celles qui ont été exterminées.


Voici donc une rapide description de chacune des trois tribu :

Ashina : la première tribu de Raen, qui descend d’Asena, la Déesse-Louve, soeur d'Azim. Dans cette tribu, à l’instar des loups, seul le couple alpha est autorisé à procréer. Ce statut de couple alpha est remis en jeu tous les deux ans, par le biais d’un tournoi entre mâles. Le mâle vainqueur combat ensuite chacune des femelles célibataires de la tribu. Celle qui combat et résiste le plus longtemps deviendra sa promise pour la vie, même lorsqu'ils ne jouiront plus du statut d’alpha. Un même couple peut prolonger son rang d'alpha, tant que le mâle reste invaincu pendant les tournois remettant en cause son pouvoir et son autorité tous les deux ans. Cependant, une fois destitué, le couple ne devra plus procréer.

Goran : une tribu où hommes et femmes ont l’interdiction de se mélanger sous le regard d’Azim. Ainsi, le jour, chacun vaque à ses occupations, les hommes se chargeant des tâches telles que la chasse, la confection d'armes et la surveillance des troupeaux, alors que les femmes entretiennent le feu, construisent les tentes et sont chargées de trouver de l'eau. Les enfants restent avec les femmes jusqu'à l'âge de douze ans, ensuite seulement les filles sont gardées et les garçons rejoignent les hommes. Si un membre tente de tromper cette règle cruciale, il se fera exécuter. Quand le soleil termine sa course à l’horizon et que vient la nuit, alors tous les membres se réunissent à nouveau. Le repas du soir est le seul où les hommes, les femmes et les enfants mangent ensemble.

Kaju : aucun combat ne vient altérer l’équilibre de cette tribu prospère. Les conflits, s’ils ne trouvent pas de solution par la parole, sont réglés au duel de danse. C’est la seule tribu Raen qui ne souffre d’aucune rivalité avec les tribus Xaela avoisinantes, et pour cause ; semi-nomade, elle élève les meilleures chèvres. Leur chair est sans pareille, leur peau plus souple et leur lait plus riche qu'aucun autre. Ils paient leur neutralité en proposant aux Xaela de la viande, du cuir et du lait de la plus haute qualité parmi tous les élevages nomades du désert de Nhaama




Les "Raen originels" désignent des Raen nomades vivant de l’élevage, principalement dans le désert de Nhaama. Cette population aoranne est reconnaissable par ses dialectes, sa culture et sa structure sociale spécifiques.

De nos jours, seuls environ 2% des Raen sont encore nomades, les autres ayant préféré le mode de vie domien.

Pour les Goran et les Kaju, il ne faut qu’appartenir à une tribu d’origine pour se revendiquer "vrai" Raen, mais pour les Ashina, il faut en plus mener une vie de nomade, ce qui en exclut les sédentaires et semi-nomades.