TRIBU ASHINA

Ethnie : Raen exclusivement
Divinités : Asena, Azim
Mode de vie : Nomade
Armes : Sabre (mixte), lance (mixte), hache (mâles), arc (femelles), sceptre de bois (chaman)
Couleur : Rouge
Totem : Loup




Le nom Ashina vient d’Asena, la « Déesse-Louve à la crinière bleue », dont les membres de la tribu disent en être les descendants directs. Cette tribu est la plus ancienne, la première à s’être formée, lorsque le Père de l’Aube et la Mère du Crépuscule mirent fin à leur conflit, et que leurs enfants furent libérés de cette guerre divine qui les divisait depuis trop longtemps.

Dans les croyances aorannes, Asena est la sœur d’Azim. De par ce lien, elle est liée au jour, elle représente le ciel clair qui accueille Azim dans sa traversée journalière. Quand Nhaama se lève et reprend sa place, la louve lui adresse un chant nocturne afin de la remercier d’avoir laissé Azim parcourir le dôme azuréen. Elle représente donc la paix, l’unité, et l’équilibre entre le jour et la nuit.




À l’instar des deux autres tribus ayant survécu à l’exode massif des Raen, les Ashina vivent dans le désert de Nhaama, plus hostile encore que la steppe d’Azim. Ils sont plutôt localisés au sud de l’immensité sableuse, bougeant au rythme des troupeaux qu’ils pourchassent. Ils ne sont que rarement amenés à arpenter la partie nord du désert, plutôt réservée aux tribus Xaela et aux Goran.




Le dimorphisme sexuel est le même pour les Ashina que pour le reste de la population aoranne. Ainsi, les mâles sont particulièrement grands et musclés, et les femelles petites et agiles. La taille moyenne chez les mâles est plus haute de quelques centimètres chez les Ashina, en revanche, leur carrure est plus sèche en comparaison avec les mâles des autres tribus Raen. Ils sont réputés pour avoir une endurance sans pareille, capables de parcourir soixante kilomètres en une journée.

La carnation de leur peau tire entre le cuivré et le brunâtre pour les mâles, et entre le hâlé et l’ambré pour les femelles. Le teint fonce au fil des ans, ce qui explique pourquoi les ancêtres présentent un derme brun, presque noir pour certains.




Au-delà des traditions communes aux Raen, dont les croyances, l’habitat et le sens de l’hospitalité ont évolué pour s’adapter à la vie nomade des traditions, les Ashina sont connus de toutes les autres tribus pour leur hiérarchie aussi stricte que surprenante.

Ces descendants d’Asena ont adopté depuis la nuit des temps des habitudes que l’on prête plus volontiers aux loups, puisque seul le couple alpha est autorisé à procréer.

Tous les deux ans, la tribu organise des combats à mains nues, réservés aux mâles pour déterminer lequel sera l’alpha, et donc le Khagan. Ainsi, chaque règne dure deux ans avant d’être remis en question, mais peut se renouveler autant de fois que le même mâle sort vainqueur du tournoi biennal.

Si une défaite est éliminatoire pour le titre d’alpha l’année du tournoi, elle n’est pas un frein pour se représenter les années suivantes où il sera réorganisé.

Citation :

Un certain chef nommé Akdoğan fut connu pour remporter quatre tournois, essuyer trois échecs et être à nouveau victorieux sur six tournois, ce qui signifie un premier règne de huit ans, une destitution qui aura duré six ans et un dernier règne de douze ans. Avec sa femelle, ils auront eu sept enfants durant cette prise de pouvoir fractionnée.

Une telle longévité en tant qu’alpha reste extrêmement rare, la moyenne étant de quatre à six ans, et plus ou moins trois enfants.

Une fois le vainqueur du tournoi révélé, aucun répit ne lui est accordé. Contrairement aux autres tribus où l’attraction et les sentiments ont une place cruciale dans la formation du couple, l’alpha Ashina combat chaque femelle célibataire en âge de procréer. Une particularité étrange, qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, ni même dans tout le règne animal.

La tradition veut que ce soit un combat à la lance. Du dimorphisme sexuel observé, les femelles sont toutes amenées à ployer dans ce rapport de force brute face au nouvel alpha. Cependant, celle qui résistera le plus longtemps sera nommée femelle alpha et deviendra la partenaire à vie du mâle alpha, même lorsqu’il sera destitué.

Quand ils sont destitués, les couples alpha peuvent toujours s’accoupler, à condition de ne jamais procréer.

Citation :

Par ce système, les Ashina assurent une sélection sur leurs membres les plus forts pour procréer. La remise en question du pouvoir et la réorganisation du tournoi tous les deux ans permettent de laisser le temps d’une grossesse, voire deux.

La passation de pouvoir entre l’ancien alpha et le nouveau se déroule sous la kheima du Khagan. L’ancien et sa compagne accueillent le couple successeur pour un repas. À la fin de ce repas, l’ancien chef se poste à l’Est du mât central, le nouveau  à l’Ouest. L’ancien tourne autour du mât vers le Sud pour atteindre l’Ouest, pendant que le nouveau reste toujours à son opposé et rejoint l’Est par le Nord. Durant ces quelques pas exécutés avec lenteur, l’ancien chante un refrain séculaire demeuré inchangé depuis sa création :

De même que c’est à l’Est qu’Azim se lève
Et à l’Ouest qu’il se noie,
Je suis son chemin et mon règne s’achève,
Là où le tien se déploie.

L’ancien couple quitte la kheima du Khagan, laissant le nouveau couple s’y installer et se découvrir plus intimement.

Le mariage aura lieu trois jours plus tard, la tribu Ashina retrouvant cette fois les mêmes traditions que les deux autres tribus Raen.


Ce système de tournoi laisse une chance à chacun de prendre un jour la tête de la tribu s’il le souhaite. Les individus ne souhaitant pas devenir Khagan ne sont pas forcés de participer au tournoi, et représentent des « oméga ». De ce fait, ils ne se reproduiront jamais et n’auront pas de femelle. La tribu n’interdit cependant pas les rapports entre omégas.