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 [Lore Mongol] Pratiques religieuses et spiritualité

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AuteurMessage
Ulaanday Hotgo
Anecdotier
Ulaanday Hotgo


Sexe : Masculin
Messages : 4
Date d'inscription : 27/12/2018

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MessageSujet: [Lore Mongol] Pratiques religieuses et spiritualité   [Lore Mongol] Pratiques religieuses et spiritualité EmptyDim 27 Jan - 22:02

Esprits et chamans

- Ongod est un concept fondamental. Ongod signifie esprit, et désigne le/les esprit-s dont le chaman (udgan ou böö) est héritier. Il peut s'agir des ancêtres chamans de sa lignée, mais aussi d'animaux et d'esprits de la nature. Un arbre sacré peut être honoré comme ongod.

- Un ovoo est un autel sacralisé en pleine nature. Souvent c'est un empilement de pierres où s'entassent les objets que des passants peuvent déposer en offrandes. Ils s'érigent au sommet d'une butte, d'une colline, sur une crête de montagne. On les habille généreusement de khadag (ou hadag), écharpes sacrées de tissu bleu volant au vent. Les étoffes peuvent être imprimées de symboles ou de prières. Type d'offrandes : des bijoux, mais aussi des crânes d'animaux remarquables (comme le crâne d'un cheval qui a gagné une course). On asperge aussi l'autel à l'aide d'aïrag. Chaque cavalier qui passe près d'un ovoo doit en faire trois fois le tour à pied suivi de sa monture. Il faut également effectuer ces tours si on souhaite demander une faveur, en déposant une pierre à chaque tour. Du crin de cheval peut aussi servir d'offrande.

- La cuillère à offrandes : une cuillère sculptée dans le bois et dont le creux est segmenté en neuf carrés égaux, chaque carré représentant un élément/esprit de la nature. C'est la cuillère dont on se sert pour les libations du matin au réveil, lançant du lait dans chaque direction. On peut répéter ce rituel avant les repas ou avant une pratique chamanique. Autre type de libation : plonger l'annulaire gauche dans un breuvage et lancer une goutte en l'air pour le ciel, puis pour les esprits de la nature, du feu, et enfin en hommage aux personnes présentes. (L'ordre peut changer)

- On peut distinguer deux types de chamans : le mörtoï böö ("chaman à cheval") et le yavgan böö ("chaman à pied"). Le "chaman à pied" est ainsi appelé parce qu'il utilise une guimbarde pour communiquer avec les esprits. Le "chaman à cheval" se sert, lui, du tambour. Un "chaman à cheval" est d'office également un "chaman à pied", car il se sert et de la guimbarde et du tambour.

- Chaque böö est censé avoir un tushee, un assistant. Il se charge des préparatifs avant une cérémonie (purifier le tambour, le costume, la yourte avec des branches de genévrier fumantes, par exemple).  Durant la transe du chaman, le tushee se tient derrière lui et s'apprête à le rattraper par les cordelettes de son costume pour l'empêcher de se cogner ou de se blesser.

- Outre les chamans proprement dits, on note la présence de bariatch, guérisseurs travaillant à l'aide de remèdes faits à base de plantes, les zay.

- Le tambour du chaman est appelé henggereg. Un chaman garde le même tambour toute sa vie, il ne se prête pas et ne se change pas, mais se répare. Le tambour est considéré comme la monture du chaman, son cheval. Le cadre en bois représente son corps ; la peau du tambour est la peau du cheval. A l'intérieur du tambour se croisent des tenants en bois pour permettre de le tenir sans toucher la peau : c'est le squelette. A l'intérieur du cadre, on trouve tout l'équipement d'une monture : les étriers et le mors qui sont de fines tiges en métal aux extrémités recourbées, fixant de petits cônes qui tintent pour avertir de la venue des esprits. Des rubans colorés accrochés aux tenants figurent les rênes. Une lanière en cuir fixée à l'un d'entre eux est la longe qui permet de suspendre le tambour au-dessus du feu pour le faire sécher et retendre la peau. L'intérieur d'un tambour peut encore être chargé de petits ballots qui sont les sachets-médecine, de figures d'ongod, la peau du tambour peut elle-même être peinte....

- Le battoir du tambour (qui ressemble à une brosse) est appelé orbo.

- Le costume traditionnel du chaman est aussi chargé que le tambour, et peut peser jusqu'à une vingtaine de kilos. C'est son "armure" pour le protéger des attaques des esprits ou énergies négatives durant la transe. Le manteau est chargé de rubans de couleurs, représentant chacun un esprit contacté lors de la transe. On trouve là encore les petits cônes de métal destinés à annoncer/attirer la venue des esprits. Au dos sont accrochés les 99 rubans qui représentent les 99 mondes célestes. Il peut encore y avoir des plumes, des morceaux de bois et d'os...

- Sur le devant du manteau trône le toli. Petit disque de laiton patiné d'une dizaine de cm de diamètre. C'est aussi une protection, un bouclier spirituel.

- La coiffe peut être surmontée de plumes, en cône, pour symboliser le canal vertical qui relie le chaman au ciel. Elle se noue autour de la tête par un bandeau. De chaque côté du bandeau peuvent être accrochées d'autres protections, comme de petits disques ou des perles, protégeant les tempes. Sur le bord inférieur de la coiffe, on trouvera souvent des franges de tissu pour couvrir le visage, et surtout les yeux, afin de permettre au chaman de se concentrer sur son monde intérieur.
Exemples de henggereg


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