Musashi Sato

Age : 64 ans
Physique : grand, on devine son vécu par ses nombreuses cicatrices
Façon d'être : il aime partager son savoir et il est toujours à la recherche de nouvelles choses à apprendre, il grogne souvent dans sa barbe, il adore plaisanter de façon discrète


Musashi est un Samurai âgé de 64 ans. Par sa stature droite et fière, et malgré son âge, on n'a pas tellement envie de se frotter à lui quand on l’aperçoit de loin. De près, il est d’autant plus impressionnant, de par les marques sur sa peau et qui retracent ses histoires à travers les pays et les décennies.

Dans sa jeunesse, Musashi était un samouraï loyal, toujours à la recherche de savoir. Aux alentours de la trentaine, il se tourna vers l'enseignement de ces arts. Il pouvait être un maître très strict, mais si l'élève prouvait sa détermination et tenait le choc de ses entraînements, ce dernier ne pouvait qu’en sortir plus fort physiquement et mentalement.


À 39 ans, poussé par sa soif de savoir, il parti sur un coup de tête et entreprit un long périple. En chemin, il rencontra quelques jeunes qu’il prit sous son aile pour perfectionner leur maîtrise du sabre et leur mental. De même, il puisa dans sa force et ses connaissances pour venir en aide aux familles démunies.


À 55 ans, Musashi était en Yanxia. Après une chasse modeste, il se dirigera vers une grotte ou il y avait établi son camp provisoire, et où sa monture l'attendait.


D'un coup, il vit une petite fille courir, portant un katana dans ces bras qui était clairement beaucoup trop grand pour elle. Elle était à bout de souffle et recouverte de blessures légères. Il lui fallut peu de temps pour comprendre qu'elle ne courait pas sans raison, mais qu'elle fuyait un tigre de ces contrées orientales particulièrement sauvages.


La petite le percuta, et d'une main ferme, il la retint. Sous le choc et la peur, elle perdit connaissance.


Musashi se redressa, se contracta, il posa sa main libre sur le pommeau de sa lame. Posant un pied ferme devant lui, il adopta une posture assurée et hurla :

«DÉGAGE »

Par instinct, le tigre se stoppa et analysa le prédateur qui était face à lui. Car non, cet homme n’agissait définitivement pas comme une proie, et n’en était pas une. De nature fourbe et préférant attaquer par derrière, l’animal décida de faire demi-tour au plus vite, d’autant moins enclin à se battre en entendant le samurai gronder à nouveau : « MAINTENANT »

Musashi aurait pu mettre à terre la bête, mais dans le fond, il n’avait aucune envie de tuer un animal gratuitement. Achever une bête souffrante ou chasser pour se nourrir, oui. Mais enlever la vie sans réelle raison, c’était hors de question.

La petite toujours inconsciente, il décida de la ramener à son camp. Il alluma un feu et prépara un bon repas et du thé...

Il pansa les blessures de l’enfant et décida de s'adosser à la paroi (ZERO !!!) de la grotte. Il fixait ce katana qui lui disait quelques chose sans qu’il parvienne à se souvenir d’où venait cette sensation de déjà-vu.


La petite se réveilla et une fois rassurée, ils eurent une longue conversation. Après un plat bien chaud et consistant, il décida de lui donner une tasse de thé avec un grand sourire.
Elle but et alors que le thé glissait doucement dans ca gorge, les papilles gustatives de l’enfant s’affolèrent. Elle tourna de l'œil. Était-ce dû au mauvais goût, ou à la fatigue ?...

De ce jour,  la petite, nommée Taiyo, comprit qu'il fallait toujours se méfier quand son nouveau maître souriait...

Musashi décida de donner quelques astuces de survie à l’enfant, donna les trois quart de ses provisions et renforça sa canne.

Il rangea son camp et chargea le tout sur son fier destrier. Il reprit la route, mais la petite était une vraie tête de mule et décida de le suivre malgré les protestations de l’homme. Il essaya à plusieurs reprises de la semer chez des paysans en qui il avait confiance, mais elle continuait de lui courir après. À force, Musashi arrêta de protester et décida de ne plus lui adresser la parole, tout en continuant de marmonner son désaccord. Il voulait absolument la mettre dans une bonne famille pour le bien-être de la petite. N’ayant jamais pris sous son aile une fille, il était désemparé par la situation.


Petit à petit, il commença à se faire à cette idée et l’accepter. Il testa sa détermination en lui donnant les tâches les plus ingrates (laver le linge à la rivière, éplucher les patates, ce qui était compliqué pour une non-voyante). La nuit, il surprenait Taiyo s'entraîner avec sa lame clairement trop longue et lourde pour le peu de force physique qu'elle avait. Ses mouvements étaient brouillons, toutes les bases étaient à revoir, et elle se fatiguait pour rien avec des postures incorrectes. Il avait rarement vu pire, mais il ne put s’empêcher de lâcher un petit sourire et un regard admiratif face à la volonté de la petite.

Après un an d’une étrange colocation, Musashi prit Taiyo comme élève. Il fut très sévère avec elle, plus qu'avec ses précédents élèves. Il voulait qu'elle soit forte... il voulait qu'elle vive.

Six années passèrent, Musashi fit deux cadeaux à Taiyo : le premier était une tenue comprenant une armure pour amortir les coups ou des chocs des chute et un kimono. Le second était un magnifique chiot Shiba inu qu'il nomma Nobu. Pendant 3 ans il entraîna le chiot à guider Taiyo et à se défendre.


Après 9 années en commun, il était très fier de ce qu'était devenu Taiyo, une femme douce et forte, mais toujours aussi maladroite.


Taiyo dut négocier très, très, très longtemps pour obtenir son autonomie. Il n’avait vraiment pas envie de la laisser seule.


Elle eut droit à un long discours, il lui ordonna à plusieurs reprises de ne pas aller dans certaines zones trop dangereuses pour une personne seule, a fortiori avec un handicap tel que celui de Taiyo. Il réclama également d’avoir des nouvelles régulièrement, par exemple en allant à la rencontre d’habitants qu'ils connaissaient tous les deux, et de laisser un petit message.


Cela faisait 3 ans qu'elle était partie. Il n'avait plus de nouvelles, les nuits de Musashi commençaient à s’agiter, ponctuées de cauchemars inquiétants. Son instinct lui clamait de partir à sa recherche. Anxieux au sujet de Taiyo, il décida de suivre cette voix intérieure.